→ L’Histoire

A l’emplacement de l’écoquartier de la Cartoucherie, il y eut pendant deux siècles des activités militaires.

C’est en 1802 que la Ville dû acquérir des terrains afin de les mettre à disposition de l’Arsenal de Toulouse pour y implanter un Polygone d’Artillerie servant de champ de tir aux canons fabriqués mais aussi à l’école d’artillerie qui y entraine alors la troupe.

En 1876, un atelier de chargement de cartouches métalliques y est construit. En 1885, cette nouvelle Cartoucherie emploie 1250 personnes qui y chargent 500 000 cartouches par journée de 10 heures.

Durant le premier conflit mondial, l’établissement prend une extension considérable et de nombreux ateliers sont construits dont celui appelé aujourd’hui Halles de la Cartoucherie. En 1918, on compte 14730 salariés dont la plupart sont des femmes appelées munitionnettes. Si l’armistice fait fondre les effectifs, ceux-ci reprennent vigueur et comptent pas moins de 11812 personnes en juin 1940. De tout temps la Cartoucherie de Toulouse approfondit les techniques de fabrication de munitions de petits et moyens calibres et se dote de moyens à la hauteur de ses ambitions.

En 1966, elle totalise plus de 295 bâtiments et ateliers couvrant quelques 160000 m2 sur un terrain de 82 hectares, sillonné par 15 km de rues et 6,5km de voies ferrées. A partir de 1990, les arsenaux Terre sont désétatisés. La Cartoucherie intègre le groupe GIAT Industries qui décide de la fin de la fabrication de munitions à Toulouse (1993-1995) et se tourne résolument vers l’électronique (activité développée dès 1966 en ses murs) pour produire les boitiers et les câbles du char Leclerc.

Dès lors, suite à un manque de commandes, divers plans sociaux portent le nombre de ses effectifs à 110 salariés occupant un terrain de seulement 3,5 hectares à sa fermeture, le 31 décembre 2005.

Il en est alors définitivement terminé de cette longue histoire qui marqua le quartier et la ville de Toulouse. De nombreux ex-salariés mais aussi d’amis de la Cartoucherie sont regroupés au sein de l’Association des Anciens de la Cartoucherie de Toulouse (AACT), forte de 266 adhérent(e)s en 2019. Leur but est de faire en sorte que cette histoire ne soit à jamais oubliée.